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Etude de l’Institute of Business Ethics – L’utilisation des lignes d’alerte en entreprise

Un aperçu de la perception et de l’utilisation des lignes d’alerte en entreprise

L’Insitute of Business Ethics (IBE), dont l’objectif est de promouvoir l’Ethique dans le comportement en entreprise par le partage de bonnes pratiques, maintient d’année en année un « Observatoire de l’Ethique dans l’espace de travail – Ethics at Work », qui dresse, pays par pays, les conditions dans les entreprises favorisant les valeurs et les actes éthiques ; et notamment les conditions dans lesquelles s’exercent le dispositif d’alerte interne.

A l’occasion de la mise à jour récente de cet observatoire, pour plusieurs pays européens, il est intéressant de le mettre en perspective avec celui de la France.

Deux enseignements clés pour la France :

  • En France, 34% des employés au travail a déjà été témoin de conduite inappropriée (discrimination, harcèlement, malversation, . . .) ;
  • 46% des employés ont décidé de ne pas reporter et signaler aux instances dirigeantes les faits observés.

C’est deux statistiques sont par ailleurs corroborées par un sondage plus récent effectué par « Viavoice«  auprès des cadres en entreprise, en novembre 2019, qui cite les mêmes proportions : 36% des cadres ont déjà été témoins de « pratiques illégales » et 42% n’ont pas signalé ces dérives.

Une utilisation du dispositif d’alerte (Speak up) . . .
. . . dans la moyenne européenne

La France est dans la moyenne des pays européens, avec 54% des employés qui ont pris l’initiative de signaler les faits observés ; avec la Grande-Bretagne qui culmine à 67% des employés, ayant choisi de reporter les mauvaises pratiques.

Créer les conditions favorables . . .
. . . à une utilisation élargie du dispositif
de signalement

Parmi les 46% des employés qui ont décidé de ne pas signaler, les 3 raisons majeures sont : i) ils pensent que cela ne les concerne pas; ii) qu’ils ne veulent pas importuner leur hiérarchie ; iii) qu’ils redoutent des représailles impactant leur emploi et carrière.

Globalement, cela traduit un déficit de confiance dans le dispositif de signalement, et la capacité de traiter efficacement les faits reportés. Les employés sont conscients de prendre un risque en reportant des conduites inappropriées ; ils ne le feront que s’ils ont une grande assurance que des mesures de remédiation seront prises ; dans un environnement propice à corriger les faits non-éthiques.

C’est l’enjeu des mois et années à venir : créer les conditions favorables à ce que les employés puissent sereinement signaler des dérives, avec l’assurance qu’ils seront efficacement remédiés ; et par la même occasion, faire du dispositif d’alerte un véritable outil d’amélioration continue et de promotion de l’Ethique au quotidien, entreprise.

Découvrir l’intégralité des rapports « Ethics at Work » sur l’Institute of Business Ethics – IBE.