Aller au contenu

La fonction Compliance : levier et acteur de votre transformation

La fonction Compliance :
un rôle défensif et un levier de transformation

La fonction Compliance a pris son envol ces dix dernières années ; elle est devenue une fonction majeure dans les organisations et se trouve désormais au centre de la gouvernance d’entreprise.

La multiplication des réglementations en France ou à l’étranger, conjuguée aux scandales financiers et bancaires à répétition, ont fortement sensibilisé les dirigeants d’entreprise à la nécessité d’une fonction Compliance forte et légitime. Mais cette fonction pour être en plus efficace, peut et doit être considérée comme un acteur de la transformation au sein des organisations.

Un rôle matriciel

Les responsabilités qui lui sont confiées sont multiples : support technique à l’application des lois et réglementations, avec de plus en plus de réglementations nationales, supranationales à portée extraterritoriale ; anticiper les développements technologiques ; être impliqué dans le développement durable ; développer les valeurs de respects et éthiques au sein des organisations, tout en étant résolument orienté « business / métier« .

Non seulement la fonction Compliance doit décliner les réglementations pour les inclure dans les règles de gouvernance d’entreprise, mais elle doit surtout les déployer / les mettre en pratique au sein des organisations et cela touche l’ensemble des fonctions : de la vente-distribution, au business development et partenariats, aux sous-traitants, aux pratiques d’achats, pratiques commerciales, à la protection des données, au contrôle interne en général,…

C’est une fonction d’envergure et qui demande d’interagir de manière matricielle avec les fonctions supports et opérationnelles.

Pour que cette gouvernance fonctionne, elle doit s’appuyer sur une organisation de fonctions/directions supports et opérationnelles structurée et cohérente. Cette organisation repose essentiellement sur cinq piliers : la Direction Générale et sa communication « conformité » ; la Direction Conformité ; le Risk Management & le Contrôle Interne, co-animateurs du dispositif de conformité ; la Direction de l’Audit Interne, garante de l’application des bonnes pratiques ; et les Opérationnels, qui assurent un rôle d’acteurs dans la mise en œuvre de cette conformité.

Facteur clé de succès :

l’adhésion des équipes et conduite du changement

Cette fonction Compliance ne doit pas se limiter à un rôle théorique et technique lié à l’interprétation conceptuelle des réglementations, elle doit s’inspirer des techniques de conduite du changement, à appliquer au plus près des collaborateurs et à toutes les strates l’entreprise ; pour que l’état d’esprit évolue et que les pratiques changent.

C’est souvent un tâche ardue car la transformation est trop souvent perçue par les opérationnels comme un frein au développement commercial et au business. Il faut insuffler les bonnes pratiques en matière de conformité, d’éthique des affaires, sans toutefois affecter la croissance et l’expansion commerciale. C’est un vaste chantier de persuasion en tenant compte des spécificités culturelles et des modes de fonctionnement. Il faut fonctionner en réseau sous des formats d’influence et de pilotage en mode projet. Ces techniques de management favorisent l’adhésion aux valeurs adoptées par l’entreprise et suscitent l’appropriation des dispositifs et des règles de conformité à exercer au quotidien.

Levier de transformation

La fonction Compliance doit protéger les organisations des risques inhérents à son fonctionnement et doit également les accompagner pour s’adapter aux nouvelles mutations économiques, technologiques ; tout en respectant les bonnes pratiques et les réglementations.

De nombreuses organisations perçoivent le potentiel et le levier dont elles peuvent bénéficier, pour favoriser ces changements nécessaire à toute entreprise qui se veut « agile » ; en s’appuyant sur les enjeux et les objectifs de la fonction Compliance. Cette dernière s’intègre ainsi naturellement dans la stratégie et le pilotage de l’entreprise, en tant que levier de transformation à la disposition des dirigeants. En retour, elle gagne davantage en visibilité, avec la fameux « tone at the top » tellement recherché..